09 janvier 2017
Braver la route
J'ai refait les gestes familiers d'il y a dix, quinze, vingt ans. Soigner ma tenue. Préparer mon dossier, mon cartable. Légèrement maquiller mes yeux. Partir avant l'heure en ce dimanche matin vers une banlieue de Montréal, à la rencontre d'anciens clients d'il y a vingt-cinq ans. Vingt-cinq ans! Leur dossier n'existe plus dans mes filières. Physiquement, je ne sais plus à quoi ils ressemblent.
Mais la rencontre fut lumineuse. Comme ce dimanche ensoleillé. D'un calme assumé. Comme l'allure de cette banlieue presque endormie. Promesse d'un nouveau dossier prometteur avec leur fille et son conjoint. Leur fille à qui j'avais offert un toutou à sa naissance il y a vingt-cinq ans.
J'étais si fière de ces retrouvailles que j'avais écrit un message sur le Facebook professionnel qui a atteint un nombre impressionnant de personnes. «They make my day», disais-je.
Aujourd'hui, retour chez l'acupunctrice. Mise à part l'empathie toute féminine, ses traitements ne semblent pas m'équiper assez pour éradiquer ce rhume persistant. Et la toux qui affecte Lui aussi. Par courriel j'apprend que ma soeur et son mari, mon frère aussi, chante aussi de ce concert à l'unisson. Tant et si bien que tombent à plat les premières tentatives d'organiser le Nouvel An lunaire qui arrive avant la fin de janvier.
Pendant ce temps-là, le twit tweet toujours ... Mais où va-t-on?
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