28 juin 2015
La belle vie

Fin de semaine heureuse avec mes enfants à la campagne. Le premier soir, seul un fils est venu. Au scrabble, j'avais gagné pour la première fois depuis longtemps.

Samedi ensoleillé, dès le début de l'après-midi, tous les enfants étaient là, avec les petites, le gendre et la presque bru. Dîner tardif sur la terrasse, après un plongeon dans le lac des jeunes. J'ai tout de suite abordé la question de la mise en vente de la maison et la distribution du mobilier quand le temps sera venu. Pas de stress ambiant puisque la vente ne sera pas éminente. L'élément le plus important fut l'explication de notre motivation et les hypothèses des âges avec tout ce que cela implique. Regrets et attachement des jeunes bien sûr mais ils comprennent. Mon plus jeune fils regrette déjà le lac. Fifille a toujours pensé que la maison reviendra un jour à eux quatre qui pourront se partager les charges. Mais je lui disais que ses frères auront encore tout un grand pan de leur vie à bâtir. Et puis je n'ai pas confiance à l'avenir économique de leur génération.

Animés d'une motivation inégale, les jeunes ont prévu faire un grand ménage de la maison, pour en jouir pas pour la vente. Mais avec notre décision, le ménage est devenue une préparation au déménagement projeté. En ce qui me concerne, c'est presque aussi une préparation au legs un jour de toutes nos possessions. Étrange sentiment mais marche inexorable du destin.

Samedi soir, gros souper aux homards, commandés de Gaspésie, en plus des grillades. Sans gâteau mais c'est quand même l'anniversaire des jumeaux dans deux jours. Sans flafla d'anniversaire non plus mais ce fut la raison pour les réunir tous.

Heureusement qu'il y eut une journée parfaite la veille pour que les petites puissent jouer dehors. Le dimanche fut pluvieux. Ménage donc. Les petites veulent aller au parc. Impossible. Les tontons ont donc fait des montages de coussins des canapés. Les petites hurlent de plaisir. Cette maison n'est pas parfaite mais elle a amassé événements et souvenirs depuis seize ans. Lui repense déjà notre décision. Pour ma part, les explications aux enfants renforcent la mienne. On verra bien.

Cet été n'est définitivement pas comme les autres. D'abord, je ne me sens pas en été. Il y a encore des dossiers en cours aussi. Et moi qui ne me sens pas tout à fait la même depuis quelques mois.

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