18 janvier 2011
Attendre son heure

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. J'étais tôt sortie ce matin. Pour prendre le petit-déjeuner chez une amie. Et puis, à ce bureau d'immatriculation automobile, un mardi matin, il n'y a pas de file d'attente du tout. Je n'en crois pas mes yeux. Moi qui a même amené un livre.

Sur la lancée, me voilà plus déterminée à trouver papiers peints et housses de couette pour en finir avec la décoration de mes chambres. Et puis mon amie m'a donné l'idée où trouver le menuisier qui fera le petit meuble encastré dans ma chambre au perchoir.

L'hygiéniste dentaire est nouvelle pour moi. La semaine prochaine, j'y retourne pour changer un plombage dont le joint a lâché. Au perchoir, des nouvelles heureuses m'attendent par courriels. Nouvelles d'Australie et de France. La vieille dame que je veux visiter en juin à Marseille n'est pas décédée, mais j'espère qu'elle se souvienne de moi. Même sa fille, plus jeune que moi, avec qui j'ai eu un bref échange de courriels, il y a sept ans, ne se rappelle de rien. Faut croire que l'Alzheimer n'épargne personne.

De Melbourne, un mot du copain qui nous y avait reçu. Un été bien mouillé pour eux, maintenant que les inondations du siècle ont atteint l'état de Victoria par débordement de la Murray. Il me semble que les inondations ne sont pas un problème nouveau pour eux. En témoigne ce tableau que j'ai pris en photo.

Tableau intitulé «Floodsufferings», 1890, du peintre Aby Altson (1866-1948), au National Gallery of Victoria

Ce n'est qu'en soirée que nos dossiers avancent d'une case, les trois, chacun dans une direction différente. Latence et patience s'alimentent par cent détails d'apparence immobile. Sous ce couvert, la vigilance n'est pas un mot vain. Attendre son heure, une lente action.

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