13 mai 2010
Un agenda plus dense

Hier, une vraie journée de travail comme j'en ai pas eu depuis deux mois. Monter les nouveaux dossiers, avec tous les détails et complications que cela comporte. Rendez-vous de précision avec deux clients différents. Pause-café-croustade de pommes avec satisfaction. Garder la tête concentrée sur les dossiers. À la maison, la tête garde son cap.

Re-calcul des heures de cours de chinois avec comme résultat, examen final ce dimanche et non dans deux semaines. Je suis loin d'être prête. Prévoir du temps pour réviser.

Deux jours sans voir mes parents. Il paraît que la dérive douce s'installe puisque ce que ma mère répond au téléphone n'est pas toujours ce que c'est. Il faut absolument que je fasse des sauts de puce vers leur demeure, dossiers ou pas.

Dans la boîte aux lettres d'hier, il y avait une grosse contravention donnée par radar, photo et plaque d'immatriculation en appui. Il faut encore identifier lequel des trois fils était là, ce jour-là, avec la Toyota qui est toujours à mon nom. Notez qu'ils paient l'essence et leurs contraventions. Je compte presque sur les contraventions pour convaincre leur père que ces jeunes hommes n'ont pas besoin d'avoir une voiture à chacun d'eux. Ils n'en ont pas les moyens. Hier soir encore, il regardait une publicité sur une petite voiture (ne me demandez pas quelle marque, quel nom, je suis inculte en la matière) et trouvait le prix très acceptable. Tout de suite, il disait tout haut qu'il verrait une auto pour chacun des fils. Il rêve de répéter le geste de son père il y a quarante ans! C'était une Beetle à l'époque ...

Sur la toile, Hubert Nyssen n'a pas écrit dans son carnet depuis une semaine. J'espère que ses problèmes de santé ne sont pas trop graves, il a quand même un an de plus que mon père. Déjà, la semaine précédente, ses billets sont courts. Je fréquente en ce moment très peu de carnets ou blogues. Très peu de gens fréquentent ce journal aussi, je crois. Dans cinq jours, j'aurai atteint les onze ans de ces pages. Je vous avouerai que ce travail en solitaire convient à mon tempérament tout à fait. Le peu de socialisation que cela m'apporte est certes mon choix personnel. Ce peu se résume à une véritable amie, quelques échanges et une cliente. Un peu authentique que je préfère à bien des frivolités.

Seule fifille me parle de temps à autre de ce que j'écris. Elle déplore aussi mon mauvais emploi du subjonctif, parfois. Elle seule et ma véritable amie chevauchent officiellement dans mes deux mondes, celles de Sally et de son double. Parfois, l'existence de ces pages se bouscule sur mes lèvres et je mourrais d'envie de les révéler à l'une ou l'autre des amitiés d'ailleurs. Mais je me suis toujours retenue à temps. Cette réserve assure ma liberté, même si je n'écris pas toutes les facettes de ma vie. Et les détails sur ceux qui m'entourent. J'essaie toujours de garder un certain recul, mon équilibre.

Ces amies qui vont venir me voir à la troisième semaine de juin par exemple, elles me sont très proches dans leur valeur personnelle, nos actions bénévoles, nos origines, la même alma mater, etc.. Mais elles ne connaissent pas le Monde de Sally. Et c'est bien ainsi.

Aujourd'hui, saut de puce chez mes parents. Et déjeuner aux sushis sur la terrasse chez une amie. Le dessert est un durian que son mari sort fièrement du frigo. Un durian chez des juifs! Aussi surprenant que la crevette que mon amie fait disparaître du plat de sushis, avant que son mari n'arrive à table. Je suis repartie avec des branches de lilas qui embaument jusqu'à étourdissement l'habitacle de la puce.

Soubresauts dans les dossiers, comme quoi la vie n'est jamais un fleuve tranquille mais plutôt un parcours de combattants. Heureusement, j'ai gardé mes réflexes même si mon coeur est moins bien accroché.

Ce soir, exercices DS. Mon souffle est plus profond mais mes mouvements ne ressemblent en rien aux vrais gestes d'auto-défense. Mon poing a l'air d'une mauviette sans compter que je me mélange les pinces. Oublions le coup de pied pour le moment. Je ne suis fière que d'une seule chose: le fait d'y aller. Et aussi de le voir lui qui pratique avec conviction.

hier consulter les archives demain

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