10 Juin 2020
Sur la route

Quelle journée hier! Nous sommes partis tôt. Première destination: chez la copine à Laval pour ramasser le pin Kokonoe de style semi-cascade. Je n'en reviens toujours pas de l'avoir oublié, en plus de ne pas m'en apercevoir. Deuxième destination: ma maison de ville pour apporter des fruits et prendre des nouvelles du frère en garde, pendant que Lui parlemente dans ses affaires de gestion. Troisième destination: chez l'autre copine pour lui apporter une visière de protection et de belles jupes que je n'ai jamais pu porter. Quatrième destination: à l'ophtalmologue qui m'a diagnostiqué une sclèrite, à l'oeil droit cette fois-ci. Cinquième destination: chez fifille où nous avons déjeuné dehors dans la cour. Je suis heureuse de revoir les petites-filles joyeuses. Sixième destination: à l'optométriste pour Lui, pendant que je me met à la longue queue sous un gros soleil pour un commerce. Au moins j'avais trouvé ce que j'avais besoin.

Trois heures à tuer ensuite avant son rendez-vous au dentiste. Nous tournons dans les rues à la poursuite d'un bar laitier. Le premier arbore une file d'attente trop longue, le deuxième n'est pas un vrai, le troisième enfin nous a vendu des cornets tout simples, au format le plus petit possible. Après, il a bien fallu mangé un burger en voiture! Pas de café ou de restaurant d'ouvert encore! Et Lui n'est pas d'accord que j'essaie d'attendre au soir, après son rendez-vous. Il a raison, mais la prochaine fois, je ne partirai pas sans me faire des sandwiches pour la route.

J'ai donc attendu en voiture longuement. Avec l'oeil qui me fait mal, et le soleil oblique perçant, et le siège de voiture inconfortable. Dans l'air du temps, on ne peut même pas profiter des salles d'attente climatisées à la clinique ou ailleurs. J'ai essayé de marcher mais en état de faiblesse, de manque d'eau je soupçonne, même mes jambes ne fonctionnent pas bien. Par ailleurs, au bout de la rue, sur l'artère commercial, la grande grue, les façades placardées, les cônes orange, les flèches de direction, les enseignes de rue barrée et les trottoirs défoncés, rien pour m'inciter à une promenade.

J'ai pris cette photo idyllique très montréalaise: des arbres, des maisons en rangée, des escaliers dehors, des stations pour Bixi. Incroyables le nombre de personnes circulant en vélo hier, stress constant pour ne pas faire d'accident sur ces rues rapetissées en faveur des voies cyclables. En portant attention, on voit sur le balcon de la maison de gauche, une personne prenant l'air sur un fauteuil. Si j'avais pris une photo sur mon côté de rue il y avait un jeune homme préparant sa grillade sur un barbecue installé au balcon. Un peu plus loin, un autre homme essaie de faire la conversation à une petite fille qui est sortie sur la galerie avec sa jeune mère qui essaie elle de mettre de l'ordre dans son bac à recyclage. Au bout de la rue, quatre jeunes hommes se font la conversation, l'un sur les marches de l'escalier, les trois autres assis en tailleur à même le perron en ciment. Un peu plus loin, un jeune homme et une jeune femme en conversation en anglais.

Retour à la maison après 21h, je me suis précipitée dehors dans la pénombre pour arroser les arbres longuement. La nuit sera bénéfique.

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