29 juillet 2016
Croisière d'eau douce

Haïku de mon cru: Sur mer de jade/Bateau d'acier et vacanciers/En paix négociée

Ce fut long et court, cette croisière presque fluviale mais nous avions quand même remonté le fleuve Saint-Laurent jusqu'à son embouchure et navigué dans le golfe jusqu'aux Îles de la Madeleine.

Croisière en trois parties, la première en moins de quarante-huit heures pour nous y rendre. Ce fut difficile puisque nous avions très mal dormi dans une cabine chaude, bruyante et malodorante. Notre mise en garde pour ne pas faire de comparaison avec les croisières du sud n'a pas suffi. Nos plaintes et complaintes à la réception n'ont pas servi. C'est comme si nous étions écoutés sans être entendus. C'était grave, je me demandais comment nous allions faire pour le reste du voyage.

La deuxième partie se résume en quelques soixante heures passées aux îles. Temps magnifique. Avec notre voiture louée, nous sommes allés partout, mangeant nos plats préférés à moindre coût que si nous aurions acheté des forfaits d'excursion. Sur le bateau, enfin nous dormions puisque le moteur ne tourne pas à quai. Nous nous sommes adaptés à l''exiguïté de la couchette et de la cabine. Je reviendrai sur les lieux visités aux iles une autre fois, quand j'aurai le courage de trier les photos.

Nous sommes très contents d'être aux îles. Pour la première fois que je dépense sans complexe, dans l'idée d'aider l'économie locale.

La troisième partie a duré quelques soixante-douze heures pour revenir à Montréal. Avec escale à Chandler et Québec. À Percé nous sommes allés voir l'île Bonaventure de plus près, avec des milliers de fous de Bassan. À Québec, nous nous sommes dégourdis les jambes en marchant dans la basse-ville et en visitant une exposition de Salvator Dali, de Picasso et de Riopelle à la galerie d'art du château Frontenac. Tout est bien.

Hier soir, nous avons même rendu visite au commissaire de bord, un homme charmant, pour nous faire entendre au sujet des désagréments. Mais ce ne fut pas mieux. Lui compte bien écrire une plainte formelle. Il y a quelque chose de faussement fini dans leur traitement des plaintes au service de la clientèle. Quelque chose d'innocent dans leur attitude, si ce n'est pas simple d'esprit, ou niais, ce n'est pas de l'écoute du tout. Comme lorsqu'on est au courant du problème sans rien faire pour s'en excuser à l'avance ou même adoucir la pilule. En espérant que le problème se passe, de toute façon, les mêmes touristes ne reviendront probablement pas.

De retour depuis ce matin, j'ai déjà préparé une soupe aux légumes, vidé les valises et fait la lessive. Ce soir, les petites viendront dormir. Demain, la petite famille partira en vacances françaises.

Je jongle sur plusieurs petits projets à faire au cours du mois d'août. Des projets sages et moins sages.

En voyage, j'ai terminé de lire tout Shimazaki. Tout ce qui a été publié, je veux dire. J'ai très hâte au prochain livre.

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