21 mai 2011
Le bonheur à tout prix

Douce journée. Tôt le matin, pour la première fois, mon mari m'aide à teindre les cheveux. Opération réussie. Les gestes intimes incluent ces petits riens complices que j'apprécie autant que le petit café pris ensemble.

Je suis partie avec une soeur et un frère rendre visite à une cousine que je n'ai pas revue depuis trente-sept ans. Venue d'ailleurs pour visiter sa mère, elle repartira demain, mais je n'ai su pour sa présence que depuis hier. Rapport distant depuis des années avec ses soeurs, plus jeunes que moi, alors que nous habitons la même ville. Aujourd'hui, les retrouvailles furent chaleureuses et courtes avec cette dernière, leur soeur ainée, un peu plus âgée que moi. Avec la douzaine de cousines que j'ai, éparpillées à travers le monde, il ne me reste que les deux encore au Viêt-Nam à renouer.

Lunch tardif avec la même soeur du matin, son mari et le mien. Troisième moment d'exception de la journée. D'habitude, nous étions plus entourés ou tout simplement jamais nous n'avions le temps de nous asseoir tranquille. Conversations détendues. Quelques plats authentiques mangés rarement.

Ce soir, souper-spaghetti pour la levée de fonds des scouts. La même soeur est venue avec sa famille. J'avais apporté un gâteau au fromage pour l'anniversaire de son mari. Notre tablée fut très joyeuse. J'étais attendrie de voir de tout jeunes louveteaux en uniforme. Et contente de présenter mes fils sous un autre angle. Rencontre cordiale avec quelques connaissances, juste assez pour me faire sentir partie intégrante d'une communauté.

La fin du monde prédit par un héberlué n'a pas eu lieu. Du moins, dans la dimension matérielle et terrestre. Mais le volcan islandais s'est réveillé de nouveau. Un nouveau tremblement de terre chez les turcs ne fait même plus sourcillé. Et nous jouissons de nos pieds au sec sans une pensée aux sinistrés des inondations albertaine, montérégienne ou mississipienne. Et les catastrophes japonaises sont laconiquement passées à la colonne des pertes économiques par un retour à la récession.

Je confesse un bonheur sans tain, malgré un regard lucide.

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