08 avril 2017
Partir pour mieux revenir je l'espère

La planète bonsaï m'envahit tout entier. Déjà que je vais aller au Japon, au retour je suis déjà inscrite à des ateliers. Mais avant les ateliers, il faudrait que j'aille reprendre mes arbres pour les installer sur le toit de l'édifice. Pire encore, avant de partir, je viens d'accepter une autre virée chez le pépiniériste. Il y a tant à faire avec les arbres avant que les bourgeons ne soient tous débourrés. Et puis, on dirait que les semaines d'absence au printemps accentuent sinon la panique mais au moins la fièvre d'en faire le plus possible avant le départ.

Hier soir, c'était l'anniversaire à Lui et de mon plus jeune frère, fêtés chez notre plus jeune fils. Je n'ai rien cuisiné mais quand même j'ai apporté la coutellerie et les verres à vin qu'ils n'ont pas, fiston et son cousin. Nous étions quatorze, le repas sobre et savoureux. Belle ambiance joyeuse, le vin coulant à flots.

Ce soir, nous avons assisté au souper spaghettis des scouts, une activité annuelle. Une autre belle ambiance joyeuse. Malgré tout, une anxiété anticipée tapisse au fond de moi. Des inquiétudes sur les dossiers en cours, sur le moral des fils, sur la sensibilité des petites, et quoi encore. Pourtant, je fais la sourde oreille aux affaires du monde, nerveux et belliqueux. Le vrai lâcher prise n'est pas sur commande alors j'essaie de tourner le dos. Loin de moi la sagesse que j'aurai voulu cultiver.

J'ai commencé à préparer ma valise. Étrange sentiment que de partir sans Lui.

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