22 décembre 2008
Flottements

Samedi dernier, après le dernier cours de chinois de la session, nous sommes partis à la campagne. Pour deux jours. Deux jours sans trop manger, sans rien faire vraiment. Pourtant le temps passe allègrement.

J'ai commencé à lire «Nous sommes éternels» de Pierrette Fleutiaux. Un pavé acheté il y a quelques années, juste pour le titre, mais aussi parce que c'est un prix Fémina. Les trente premières pages me plaisent déjà.

J'écris dans le moleskine. Je lis quelques paragraphes, dépose le livre, regarde danser les flammes. Il me semble que c'est tout ce que j'ai fait vraiment. Pendant deux jours. Pourtant, les pensées cheminent vers où mène la raison logique. Envie de tenir un vrai journal de lecture. Envie précédée par la décision de ne me permettre d'acheter que le nombre de bouquins égal au nombre de ceux que j'aurais lus. Un vrai défi que cette décision. Mine de rien. Au fait, je constate un détachement évident envers mes livres, ma bibliothèque, comme si cette «possession» ne me dit plus rien.

Hier soir, pour préparer le retour, j'écris dans mon carnet bleu la liste de ce que je veux faire aujourd'hui. Je viens de vérifier. Préparer un riz frit. Acheter ma ration mensuelle de médicaments. Assister les fils pour leur ménage saisonnier. Tout est fait. Seul manquement: ma demie-heure de marche ou d'exercices. Qui sera la première chose que je ferai, demain matin.

Ce soir, cours de calligraphie. J'ai offert un «cake» à mon lăoshī et un cadeau pour sa femme. Et réservé d'avance deux autres séances pour janvier. Puisque, sans assiduité, j'ai constaté que je n'avance pas, mais recule même. Une lapalissade.

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