30 octobre 2001
Tiens bon!

Souper agréable hier soir, avec les fils volubiles, la fille joyeuse et le gendre pensif. J'ai tourné en rond une bonne demie-heure au marché avant de me décider sur quoi manger. C'est en attendant mon plus jeune qui était chez sa tutrice que j'ai choisi d'aller dans cet élégant marché pour gens aisés. Ça paraît dans l'étalage de viandes, de fromages et de douceurs. De petites portions pour gens seuls ou pour deux, les prix sont un peu chers, mais c'est quand même pas si mal pour ceux qui peuvent se gâter. Mais pour sept gros mangeurs! Je ne suis pas dans le bon étal! Qu'à cela ne tienne, des côtelettes de porc en papillon semblent le plus raisonnable et je repartais avec ... quatre paquets en riant dans ma barbe, en faisant la queue à la caisse, parmi ceux qui s'achètent un oignon, deux saucisses, ou ... une feuille de laitue, presque! Il y a de ces réalités qui se côtoient drôlement!

Ce matin, un rhume se confirme, mais je suis contente d'être debout de bonne heure pour démarrer la maisonnée. Il fait très beau dehors. À travers des branches nues, un ciel d'un bleu intense. Il paraît qu'il fait moins zéro. Je sortirai tout à l'heure, bien emmitoufflée, tylénol et échinacée bien calés! Pourvu que ma tête ne tourne pas quand je serai à cette table de négociation à midi!

Il paraît qu'il y a lieu de craindre que les monstres de l'halloween demain seront pour une fois, des vrais, menaçants, meutriers et terrorisants. C'est plutôt le spectre d'une récession plus dure qui me fait jongler. Il paraît que les économistes sont plus alarmistes et les légendes urbaines plus alarmantes. Entre les deux, faisons notre petit bonhomme de chemin! Tiens bon, l'inconnu!

Me voilà de retour, mon rhume s'est très bien comporté. Je me suis même permise un détour chez Ikea, pour acheter peu mais rêver aussi. Depuis ce matin je réfléchis sur cet article qui rapporte les discussions philosophiques sur la question: Qu'est-ce qu'une vie réussie? Sans le savoir, je suis de l'école nietzschéenne, c'est-à-dire "qu'une bonne vie est une vie où toutes les forces sont harmonisées, pour avoir un plus grand calme, une plus grande élégance, une plus grande efficacité, une plus grande beauté et une plus grande force." D'après Luc Ferry, un philosophe français, les post-nietzschéens se divisent en deux écoles: le matérialisme nietzschéen qui poursuit dans le prolongement de Nietzsche et l'autre met en scène de nouvelles forces transcendantales: valeurs, vérité, justice, beauté et amour. Je réfléchis sur laquelle des écoles post-nietzschéennes je fais partie et, entre les deux, je balance ... Qu'importe, n'est-ce-pas? Quoique j'aurai tendance à dire que je suis de la première! La clé est l'harmonie! Transcender la vérité et la justice, à l'extrême, donne naissance à l'extrême-droite, ou l'extrême-gauche, ou ... le terrorisme, non?

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