Depuis hier débute cet enchainement de séances, ce déchainement de plaisirs avec la petite. Grandmamitude à satiété. Nous la gardions, le temps que ses parents parcourent la ville avec leurs amis parisiens.
Elle était arrivée hier vers 15h, un peu plaintive, un peu instable. Avec son petit top de pin-up sans bretelle et son petit short orange. Épaules nues, dans la chaleur mais sujette aux coups de froid de l'air climatisé. Je suis toute désolée devant sa fragilité.
Comme très tôt dans son très jeune âge, elle chigne ou pleure carrément quand je quitte la pièce. Alors je lui parle pour qu'elle me suit à la voix, comme je faisais avec sa mère, il y a trente ans.
Entre Lui et moi, partage instinctive des tâches: Il voit à lui faire ses selles et la fait dormir. Des fonctions essentielles, assurément. Moi je veille sur ce qu'elle mange, sa routine et son bain. Son bain dans mon bain de pieds! Au fil des heures, elle s'anime, s'amuse, fait ses espiègleries, grignote un quartier de pomme avec ses deux dents de souris. Avant de tomber endormie comme une roche, étalée de tout son long au milieu du grand lit, bordé d'un côté par le corps allongé de grand-papa, de l'autre par le dossier de la causeuse que nous avons déplacée.
À 23h, sa mère est venue la récupérer. Elle se laisse emporter, dans la chaise d'auto sans broncher. Mais ce soir, nous la reprendrons pour la nuit. Avant de la garder une nuit et deux jours complets en début de semaine prochaine. Une aubaine pour grands-parents attentifs! La semaine suivante, je vais la garder à Val D'Or encore.
Maintenir ce lien continu à distance, c'est le défi de la grandmamitude. Et ma fontaine de Jouvence.
Ce soir, les fils sont revenus sains et saufs. Lui trouve que je les suis bien en pensée puisque je lui ai demandé de leur téléphoner au moment même où ils sont arrivés à la frontière. Déjà, garçon tendre est venu souper, attendant la petite, mais aussi nous raconter ses vacances. Demain, changement de registre pour quelques heures, rendez-vous de presque tout le clan au Centre pour les quatre-vingt cinq ans de mon père ...
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