10 mai 2006
Vers l'équilibre 
Ah, j'ai si bien dormi à la campagne. Lui aussi. Ce matin, j'ai nettoyé le foyer pour l'été. Le sac de cendres à ramener à ma mère comme engrais est plein. Alors que mon mari était chez un voisin pour discuter affaires, je faisais un peu de ménage, un peu de rangements de photos. Nous ne nous sommes pas dépêchés pour rentrer en ville.
Retour ensuite vers le cocon ou les ouvriers ont fini de restaurer le ventilateur et la hotte de cuisine, une hotte de cuivre impressionnante qu'à l'origine je voulais enlever. Je prépare la teinte de peinture pour la salle de bain. Sérieusement, j'aime beaucoup jouer à faire mon mélange de couleur. Je pense bien que la salle d'eau à la campagne sera repeinte de la même teinte. Et puis il faudrait que je traite les commodes anciennes à l'huile de lin avant de les ramener de la campagne aussi.
De retour au perchoir, je m'étonne du sensation d'étouffement alors que je respire à la campagne et au cocon. Il est grand temps que je déménage. Au perchoir c'est tout le poids des fils, du bureau et de la paperasse. Mais au cocon, il se dessine toute la relation de proximité avec les occupants des autres appartements, nos locataires. Discussion animée avec mon mari en voiture, discussion poursuivie à table avec les fils. Je crains que mon mari voisine trop alors que je tiens beaucoup à mon intimité.
Ce soir, une belle pièce de théâtre musical, «Frères de sang» chez Jean-Duceppe. Très divertissant. C'est bien la première fois, les comédiens sont revenus saluer trois fois. C'est bien la première fois aussi, depuis quinze ans que je suis abonnée à deux ou trois salles de théâtre, ma voisine de siège m'a souhaité un bel été et un adieu jusqu'à la saison prochaine.
Il me vient à penser que ce n'est que maintenant que je ne travaille presque pas, que j'ai le temps à moi, pour mes soins esthétiques, mon équilibre de santé, etc. Rajouter les exigences de travail, surtout avec mon métier, le défi est toujours l'équilibre.
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