18 avril 2006
Difficile

Difficile retour à la normale. Le corps est fatigué, la tête encore trop pleine. Par où commencer? J'ai opté pour le frigo. Le ranger, le vider, donc cuisiner un peu. De menus travaux domestiques pour retisser la routine aussi. Deux semaines de rebuts à recycler et ma cuisine d'appartement est débordée. En les classant, je me dis que nous consommons trop encore de produits recyclables.

Alors que des dossiers attendent, je profite du regain d'énergie en après-midi pour m'occuper un peu de moi. Une petite branche d'aloès hâchée menu pour du gel frais sur le bouton d'acnée de mon fils et pour le sommet de ma tête. Une dermatologue de Californie me disait que ça fait repousser les cheveux. Voilà une cause perdue que j'attaque de temps à autre parce que je n'ai rien à perdre mais tout à gagner.

Fin de jour à la dérive puisque les fils partent chacun de son côté. La sortie prévue avec eux étant gâché, nous aussi nous dérivons. Humeur inégale que je compare au retour balbutié du printemps. Comme la ville en sortant de l'hiver, là où l'hiver montre encore ses stigmates et où le printemps n'a encore rien masqué. Au lac des Castors, sur le Mont-Royal, les sentiers sales, les vestiges de feuilles mortes, l'eau du lac qui sent fort l'eau stagnante, etc. Le spectacle de quelques canards et de rares promeneurs ne m'ont pas distrait de mon propre état de désolation. Alors que mon mari fait le tour du lac, sur un banc penché je passe quelques coups de fil pour un dossier. L'objet des appels détonne avec l'environnement, mais ma voix terne s'y confond ...

Retour au perchoir où même le temps se morfond. Je mange, je m'endors pour tourner la page ...

hier consulter les archives demain

retour à la page principale

--> 1