07 septembre 2005
Moineaux et oisillons!

Matinée tranquille. Si tranquille que j'ai décidé de me joindre à un déjeuner que mon mari a pris avec un client-ami. Plaisir de le revoir bien sûr, puisque le client avait commencé par être le mien avant que je ne le tranfère à mon mari. Nous avons commencé par parler de nos enfants, des limites de notre rôle de parents et de nos inquiétudes sans limite sur l'un ou sur l'autre de nos enfants. Il en a quatre, tout comme nous.

Après ce long déjeuner, beau temps aidant, mon mari m'amène encore voir des voitures. J'ai vu ce qui me plairait mais nous attendrons probablement l'arrivée des 2006, à moins qu'une bonne promotion ne se présente. Entre temps, bien détendue, j'ai eu du plaisir à badiner avec le vendeur (que nous connaissons déjà lors de l'achat d'une autre voiture il y six ou huit ans) sur des bagatelles frivoles (enfin, à mon point de vue, moi qui ne voit aucun intérêt à magasiner une voiture).

En ce moment, mes esprits sont en grande effervescence. Ce soir, j'ai longuement travaillé mes pistes de dossiers potentiels. J'écume mes vieux agendas à la recherche d'un numéro de téléphone, pour finalement constater qu'il est bel et bien conserver dans mon carnet d'adresses de cellulaire. J'ai placé quelques appels aussi, avant de partir faire une longue marche avec mon mari qui est arrivé sur les entrefaits.

Une heure de marche, à constater de visu les rues animées de mon quartier. C'est comme si les étudiants de l'Université de Montréal tout proche sont tous sur le trottoir par cette douce soirée. Sur Côte-des-Neiges aussi, circulation automobile incessante, alors que devant l'Oratoire St-Joseph, les coins de pénombre préservent le calme. Nous montons vers l'Oratoire, sans que je me décide à monter les marches jusqu'au parvis. Retour en zigzag par les rues moins passantes, tout en admirant les façades de maisons.

Ces jours-ci je réapprivoise le perchoir comme lieu de vie. C'est comme si je revisite les coins et recoins. Peut-être parce que j'ai de l'espace mental disponible puisque c'est toujours le perchoir, le même que la semaine dernière. Peut-être que je pars moins à la course, d'un battement d'ailes, ou peut-être parce que j'y habite plus, dans ma tête ...

Ce matin, après plusieurs semaines et plusieurs mois à essayer de me mettre dans la phase opératoire intitulée "Poussée magistrale sur trois moineaux hors du nid", en passant par tous les calculs logistique, opérationnel et financier, comme par exemple acheter une propriété à revenus dans laquelle ils peuvent loger dans quelques appartements alors que nous continuerons à louer les autres, etc., il m'est venu à l'idée qu'ils ne sont pas vraiment prêts, que c'est moi qui essaie de passer à cette étape de façon très cartésienne. Quand cette idée m'est arrivée ce matin, il est clair pour moi que je ne suis pas entrain de résister à cette opération parce que je n'arrive pas à lâcher prise. Non, il m'est apparu que je n'ai pas la preuve qu'ils sont prêts, ni qu'ils ne le souhaitent de partir en appartement. C'est plutôt nous qui essayons d'être fidèle à notre idée établie depuis longtemps, l'idée qu'à leurs 18-19 ans, nous allons les séparer du nid familial. En fait, nous n'avons jamais demandé leur avis!

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