En famille, année après année, c'est la même chose. À Noël, c'est la course aux cadeaux, surtout aux enfants, mais aussi la dégustation de certains plats typiques. Au réveillon du Jour de l'An, tout le monde est déjà plus détendu, on débarque au lieu de rassemblement toujours aussi chargé, non plus de cadeaux, mais de bouffe et de tout le confort nécessaire pour y rester jusqu'au lendemain. C'est-à-dire sacs de couchage et oreillers, toutous des enfants, et bouffe, sans oublier les bouteilles de champagne, les ballons, etc.
Voilà, c'est fait! Nous avons tout mangé et tout bu, fêté comme vous dites. Mais surtout resserrer plus encore nos liens familiaux. D'une certaine façon, mes frères et soeurs sont mes meilleurs amis!
À table ce matin, longues discussions sur les difficultés d'éduquer et de guider nos enfants, chacun à leur stade présent. Personne ne demande quoi faire. Tout le monde affirme et justifie ce qu'il fait! Une façon de se convaincre d'avoir bien agi. En somme, nous choisissons tous de notre mieux, les mots et les attitudes selon les situations. Et les enfants deviennent qui ils sont déjà foncièrement, malgré toute la formation qu'on y met. Qui de nous a tort ou raison dans nos choix d'éducateur, personne ne sait encore.
Discussion peu frivole, vous dîtes, pour un jour de l'an. Non, mais très sage, puisque nous façonnons ce qui est à notre portée, l'avenir de nos enfants. Quand à refaire le monde, le vin a déjà parlé à la veille de Noël! En matière de famille, pas de voeux pieux du jour de l'an. Quand nous avons repoussé nos chaises pour revenir au 1 janvier, nous avons repris notre chemin de parents éducateurs de tous les instants.
Tout le monde a attendu le passage de ma fille vers 16h, en route vers l'Abitibi, avant de repartir chez eux, avec leur marmite vide, leurs bagages et leurs enfants. La maison a retrouvé son calme. Je me suis couchée au salon, devant un foyer qui a chauffé à blanc depuis vingt-quatre heures et j'ai dormi. La nuit passée, la proximité de tout ce beau monde sous mon toit m'a empêchée de dormir paisiblement.
Nous aurions pu rester jusqu'à demain, mais nous sommes revenus quand même en ville en soirée, déposant mon plus jeune fils chez sa copine. Au perchoir, nous sommes seuls. J'ai peine à croire que nous sommes au 1 janvier 2005. Les jours témoignent de notre passage et non l'inverse. Par courriel j'ai reçu la confirmation: la mourante d'hier est morte ce matin vers 9h30. Voilà.
hier consulter les archives
demain
|