24 novembre 2003
Excentrée

Aujourd'hui, démarrage de mon programme d'entraînement qui comporte aussi une planification des repas. Donc des recettes de plats à cuisiner pour soi. Une épicerie différente et déstabilisante aussi. J'expérimente les achats en petites quantités qui coûtent finalement plus chers que les paquets format familial.Idem pour les produits étiquetés "légère", sans sel sans sucre, etc. À table, alors que je recommandais aux fils de ne pas manger mes produits du frigo pour les raisons qui précèdent, ils plaisantaient sur le "sans" sel "sans" sucre "san"-té et "cent" piastres. Oui, beaucoup de piastres investis dans cet effort de mise-en-forme!

Parallèlement, mon mari a plutôt choisi un programme de mise-en-forme en plein air, sur le Mont-Royal, une combinaison marche et exercices, une quarantaine de semaines par année pendant toutes les saisons.

Fifille et son beau sont venus souper ce soir. Aucune fausse note pour présenter le nouveau venu à la cousine, beaucoup mieux que l'autre jour, quand il a rencontré l'une de mes soeurs et son conjoint. Ma fille est soulagée, enfin son appartement est reloué et elle déménagera toutes ses affaires (en fait, ce qui lui reste du partage avec son presqueplusmari) dans le garage que nous avons avec la maison du nord. Et puis elle suivra son coeur dans les bois de l'Abitibi. Là ça y est, l'aventure pour de vrai!

Vous ai-je dit que fifille habitera une petite maison sur le bord d'un lac, "son petit paradis" qu'elle dit. Moi, je ne pense qu'à la fournaise qui avait flanché, j'ai su. Mais comme disait son beau ce soir: "Inquiétez-vous pas, je suis habituellement très débrouillard." Au moins, il va au devant de mes questionnements ...

Alors, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais pourquoi je me sens excentrée, tétanisée, absente? On dirait que j'assiste en spectatrice à la pièce dans laquelle je joue. Je ne suis plus emballée par les projets auquels je participe, par mes affaires associatives et les autres. On dirait que je me dégage mentalement de ces préoccupations alors que les occupations ont toujours cours. On dirait que j'essaie de voir clair pour après.

Comme si j'ai une page à tourner ... pour mieux écrire une autre! Plus jeune, j'imagine, comme pour tout le monde, les pages se tournaient allègrement, presque sans penser. Aujourd'hui, les pages ne se tournent qu'avec intention, dans un but plus défini, de façon plus consciente. Pas nécessairement pour mieux faire que dans le passé, mais se peut-il que le poids du vécu pèse plus que les kilos de trop que l'on ramasse le long du chemin?

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