01 septembre 2003
Décalage et inconvénients

Troisième jour de travail intense sur le gros dossier! Mais aujourd'hui, c'est surtout l'attente d'une conclusion ... de la première étape. Entretemps, je fouille ma garde-robe, rien à me mettre pour l'entre-deux-saisons et l'entre-deux-états: l'été n'est pas terminé mais la fraîcheur est dans l'air, et puis, pour travailler le jour de congé de la fête du travail, il ne faut pas non plus être trop habillée, sans être en tenue sportive. Les sandales ne sont plus de mise, alors que les souliers trop sérieux nécessitent des bas collants. Bref, je ne sais plus quoi mettre, surtout pour aller et revenir entre les mêmes personnes. Je ne peux pas quand même porter les mêmes fringues trois jours de suite. Je dois encore trouver à m'habiller dès que j'aurai une chance!

Matinée chez mes parents où j'allais voir l'avancement du rénovateur de la salle de bain. Ce n'est pas le même que celui qui a longuement fait les miennes. Celui-ci travaille vite et bien. Demain il faudrait courir pour acheter d'autres accessoires, il va trop vite même. Encore un attroupement de soeurs et de beaux-frères, alors que j'essaie de démêler les options de la jeune fille du Viêt-Nam qui doit repartir dans quinze jours si elle n'arrive pas à renouveler son visa. Je suis investie du nouveau rôle d'entremetteuse: lui présenter à un homme ou jeune homme, en espérant que cela clique entre eux, pour qu'elle puisse se marier et pouvoir rester au pays! Cela me paraît énorme comme mandat, mais sans obligation bien sûr. Des essais comme des coups d'épée dans l'eau ou presque!

L'après-midi passe avec langueur. Je suis attachée par un fil invisible à ce dossier, comme un chien retenu par sa laisse nouée à un poteau. Je pars dans tous les sens, mais jamais bien loin.

J'attend toujours. J'aurai préféré rester au perchoir et essayer de faire autre chose en attendant. Mais mon mari avait déjà sorti la bouteille de vin, prêt à aller souper chez ma soeur, bon, allons-y! Soirée sur la sellette pour moi, discussions encore sur la situation de la jeune fille, quelqu'un a même parlé de mariage blanc moyennant compensation. Je ne suis pas confortable quand on parle des autres. Pour vraiment aider, il aurait fallu être sérieux avant aujourd'hui.

Ah, il y a cette prise de sang pour demain matin que je vais probablement manquer, puisque j'ai soupé trop tard, ne respectant plus les douze heures de jeûn réglementaires. Comme je ne peux pas non plus y aller plus tard, puisque si je ne déjeunerai pas en me levant, ma glycémie va être horrible, de toute façon je serai prise de nouveau avec le dossier. Il y a aussi la réunion au collège demain soir et je ne suis pas prête du tout! Je considère tous ces inconvénients, conséquences de mon déphasage imperceptible pour les autres mais ressenti vivement en moi!

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