15 janvier 2003
Gris d'humeur
Ce matin, alors que je me préparais pour partir vers mon nid, une parole, un saut d'humeur a teinté le mien de gris. Depuis, le voile ne lève pas. À St-Sauveur, je me suis arrêté pour le repas de midi dans une binerie. C'est ce qu'on appelle ici, un petit restaurant sans prétention. Comme dans toute bonne (!) binerie, on y sert un "hamburger steak", donc du boeuf haché, mais celui-ci est ... à la nage, dans une sauce translucide sans trop de goût, avec des légumes trop cuits. Un repas à la hauteur de l'humeur donc: gris!
Dans le nid bien lové dans d'épaisses couches de neige, je retrouve un semblant de calme, malgré des gestes habituels et machinaux dont je suis à peine consciente. Un après-midi ensoleillé qui réussit à peine à contenir l'ombre grise au répit. En fait, ce passage au nid n'a rien changé. Dans la voiture qui file sur le chemin du retour, la pénombre tapisse l'ambiance, plus sombre même que le soir qui descend.
Ce soir, je vais souper chez une amie, espérons que les petites confidences dans les grandes pourront me changer d'humeur. Mais enfin, à quel diable j'ai laissé le pouvoir de me bouleverser tant?
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