Devant tout ce qui doit se passer cette semaine, je ne peux faire autrement que me rabattre sur des listes "à faire". Je les fais le soir, j'en rêve toute la nuit, je me lève comme un ressort le lendemain et je les mets en application... Le travail, les activités bénévoles, ma fille qui s'en va, les examens des garçons qui s'en viennent... Je viens de dire à mon mari et aux garçons que j'ai besoin d'aide cette semaine, pour que tout se passe en douceur... Je sens monter la nervosité, pour ne pas dire la panique, quoique c'est ce dernier terme qui me vient à l'esprit quand j'y pense. Il faut que je mette en pratique mes notions de respiration calmante et ces mantras avec mon nouveau chapelet en bois de santal.

Pareille date, en 1974, je parlais d'un retour et d'une attente, aujourd'hui, je parle d'un départ et de .... l'attente. En fait, le parallèle entre mes deux journaux, d'avant et de maintenant, relèvera cette notion d'immuabilité dans nos cycles de vie. Seuls les acteurs changent, la vie reste la même et chacun de nous aussi. J'ai changé de pays, de milieu, d'amis et évolué au gré des expériences, mais je suis demeurée la même, tout au fond de moi.

Accalmie ce matin, mes listes trépignent au coin de la table, mon crayon piaffe d'impatience de biffer quelques items. J'ai l'air bien calme, mais mon estomac se noue. Je mange en raffales, c'est à dire rien par moment, et beaucoup par la suite. C'est pour dire que, après le départ de ma fille (comme l'an dernier), je me mettrai au régime (l'an dernier c'était en prévision du cinquantième anniversaire de mariage de mes parents, cette année c'est en prévision du mariage de ma fille). Je vous dis, plus que ça change, plus que c'est pareil! Quoique, ces événements ne servent que de catalyseurs, l'essentiel est que mon poids-santé est loin d'être accompli...

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