21 mai 2000
Partir et revenir

Nous sommes partis à notre refuge ce matin. Le ciel s'éclaircit de plus en plus, à mesure que nous approchions de notre tanière. Sans blague! Le vrai ciel, pas seulement le ciel de notre humeur. À notre arrivée, là-bas, le soleil est éclatant. La rangée de tulipes devant la maison est fièrement au garde-à-vous. Les rouges sont énormes, les jaunes commencent leur déclin, les mauves toutes veloutées sont fascinantes et les blanches toutes pacifiques. Mon mari a installé la rangée de petite clôture de plastique blanc devant les tulipes. Ce qui donne un petit air de banlieusard pimpant à cette façade d'un bleu gris.

De mon côté, j'ai mis en terre un hortensia reçu à Pâques et un lys en pot, cadeau de ma fille. L'hortensia a des chances mais le lys, probablement pas, mais sait-on jamais. Le patio, la pelouse avec les pissenlits en fleur, c'est bien beau, mais les mouches noires sont aussi au rendez-vous... Alors j'endosse un grand chandail blanc de mon mari, le col haut fermé, et je me crêpe les cheveux au "Off". Je sens bien fort et pas très appétissante, mais bon, je les ai tenues à distance!

Quelques tours du propriétaire, le café pris sur le patio par mon mari (moi, j'étais à l'intérieur des moustiquaires de la porte-patio, sur ma berceuse blanche), un léger repas, une jasette avec la voisine, une petite sieste dans les bras de mon comparse, puis nous retournons en ville, heureux des retrouvailles avec la maisonnette. Nous y retournerons sans faute, la semaine prochaine, le lilas, cadeau de ma mère attend d'être planté et la petite réunion annuelle des résidents du coin sera l'occasion parfaite pour rencontrer tous ces voisins que nous ne connaissons pas.

La ville est bien paisible à notre retour, est-ce la somnolence d'une fin de semaine de trois jours, ou la couleur de notre humeur de la journée?

Mon cahier rouge est dans une phase bien laconique, alors mes entrées d'archives ne sont pas bien difficiles. Tant mieux pour l'instant, moi qui adopte une nouvelle routine technique pour mener le tout, avec l'intégration des boutons pour reculer d'un jour (à hier) ou avancer d'un (demain). Tout baigne, comme on dit, mais je n'ai pas ajouté ces boutons aux entrées d'avant le 18 mai encore. Ça viendra quand ça viendra! Pour les lecteurs qui attendaient le cahier rouge avec impatience, désolée que vous soyez encore sur votre faim, mais comme je n'ajoute pas de couleur à une vieille bobine qui demeure en noir et blanc parfois. Patience, le technicolor s'en vient! Ah oui, pour votre information, j'étais une réfugiée il y a vingt-cinq ans, mais je ne fais pas partie des "boatpeople" qui ne sont arrivés que quelques cinq ans plus tard. J'ai aussi une pensée pour un grand nombre de lecteurs et diaristes de moins de vingt-cinq ans, je dois bien paraître dinosaure ou pièce détachée d'un "chaînon manquant" égarée d'un autre ère!

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