30 mai 1999 Psy ou pas?
J'ai vu mon médecin il y quelques jours, pour lui parler de ma fatigue, de ma périmonopause, de ma thyroide, etc... Elle me répondait que j'ai tous les symptômes d'une petite dépression nerveuse (sur un papier de référence à un spécialiste, elle disait "dépression majeure"!). Les petites larmes que j'ai versé en entendant ces mots, sans raison apparente, doivent être une confirmation de son diagnostic!... Comme d'autres petites larmes versées en d'autres temps, toujours sans raison apparente! À part un métier exigeant, je me sens riche d'amour...
Elle a probablement raison mais je ne me sens pas si mal en point. Il me semble que je n'ai pas le courage de me mettre en situation de verser encore des larmes. Elles m'épuisent! Il me semble que si je continue à prendre du recul par rapport au travail, si mon mari arrête de mettre ses points sur les "i" ou qu'il ne m'oblige pas à mettre mes points sur les "i", etc... je vais reprendre pied sans trop de mal!
Il y a quelques jours, je pensais que le fait de vous écrire m'est très thérapeutique. Mon mari ne demande pas mieux que de me donner raison. Je pensais que je n'ai pas besoin de psy parce que je vous ai. Mais peut-être qu'il faut plus de temps et de patience pour que je vide mon sac avec vous! Peut-être que je vais pleurer plus, me vider plus (de quoi?) rapidement, me guérir plus vite (pourquoi?). Je n'ai pas très envie de ça. Je me sens plus en possession de mes moyens aujourd'hui qu'il y a deux mois. Je me sens capable de me relever seule. Mais il paraît que celui qui a le plus besoin, ne le sait pas. Pour le moment, j'ai pris un rendez-vous pour le scan en neurologie, j'ai pris rendez-vous pour revoir le médecin dans trois semaines, je dois faire une prise de sang à jeun (peut-être demain matin), mes vacances sont pour bientôt et... vous êtes toujours mon psy pour l'instant!
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