24 mai 1999 Lake Placid, N.Y.
Je ne vous ai pas écrit hier, j'étais partie à Lake Placid, N.Y. avec la famille d'une de mes soeurs et mes parents. Tous les dix, en deux voitures. Un week-end agréable sans histoire. J'ai enfin dormi toute une nuit. Ça m'est arrivé peut-être trois fois dans les derniers trois mois. Mais je ne veux pas en parlé plus. Ce serait trop long et je ne veux pas vous entretenir des sujets comme insomnie, ménopause, tendinite ou arthrite.... Comme je ne veux pas vous parler de mon travail précisément...
Bref, je n'ai pas vu le lac Placid comme tel, mais la petite ville, au bord du lac Mirror. J'y ai bien mangé, mieux ou au moins aussi bien qu'à Montréal, avec des portions américaines, bien sûr. Les garçons ont eu leur dose de piscine d'hôtel et de "miniputt", tout en se faisant bouffer par les mouches noires! J'essaie de ne pas penser aux longs mois que ma fille va passer dans le Grand Nord s'il y a des mouches noires là-bas. Savez-vous s'il y en a?...
Naturellement, hors du quotidien, je pensais aux vacances de nouveau, non seulement celles de cette année, déjà organisées, mais celles de l'année prochaine. Depuis quelques mois, je pense souvent aux vacances et à tout autre projet hors du travail. Je me trouve tellement changée. On dirait que maintenant le gagne-pain va de soi, sans angoisse. Tout le reste de la vie au lieu de suivre comme avant, précède maintenant le travail. Je me sens comme devant une droite de 7 ans sur la route de ma vie. Pourquoi 7 ans, je vous dirai peut-être un jour. Pourquoi une droite, parce qu'elle sera sans surprise. Je me sens.. ou plutôt, je pressens pour les miens.
Je vous ai un peu parlé de moi et des miens jusqu'à maintenant. J'ai envie de vous parler des gens qui m'entourent parfois. Mais demain, je commencerai par vous parler des gens qui m'entouraient mais qui se sont effacés dans le temps. Je m'ennuyais d'eux rarement, mais quand ça m'arrive, j'en étais toute envahie.
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