22 mai 1999
Hibiscus

Je lisais la chronique de Foglia aujourd'hui, il parle aussi de bonheur, de nature et de bourgeons. J'ai déjà passé quelques heures à regarder presque tout le temps un bouton de fleur d'hibiscus. On peut presque le voir s'allonger puis s'ouvrir. Les pétales se déploient presque sous notre regard jusqu'à sa pleine maturité en moins d'une demie-journée et commence à friper en une autre demie-journée. Elle rabougrine dans la soirée et meurt quelque part dans la nuit, en silence. Le matin, je la retrouve à terre et la ramasse distraitement pour la mettre à la poubelle, trop occupée à voir s'éclorent quelques autres boutons à tout point semblables.

Je me suis achetée ce pot d'hibiscus à Pâques. J'étais une adepte des fleurs coupées depuis toujours mais récemment je me suis mise à penser que ce n'est pas nécessaire de couper les fleurs, les domestiquer dans un vase pour admirer leur implacable déclin. Au nom de la beauté! En mettant une poudre quelconque dans l'eau du vase pour essayer de prolonger leur semblant de vie, comble de non sens! Elles sont déjà mortes quand elles ont été coupées! Alors voilà, je hume les fleurs de lilas dans leur arbre, sans ramener une branche à la maison.

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